Injection de dépendances sur Android : Hilt ou Koin ?

Comment bien gérer l'injection de dépendances sur Android ? Nos conseils pour choisir entre Hilt et Koin pour l'injection de dépendances.
 Injection de dépendances sur Android : Hilt ou Koin ?

Introduction à l'injection de dépendances

L'injection de dépendances est un modèle de conception essentiel dans le développement d'applications Android. Elle permet de faciliter la gestion et l'utilisation des dépendances au sein de nos applications. Elle joue un rôle crucial en garantissant un code plus modulaire, plus testable et plus facile à maintenir. L'objectif est de créer des composants moins couplés et ainsi de favoriser une bonne architecture de l'application.

Qu'est-ce qu'Hilt et Koin ?

Hilt et Koin sont deux frameworks populaires qui simplifient l'injection de dépendances dans les applications Android. Alors que Hilt est une bibliothèque d'injection de dépendances conçue par Google qui s'appuie sur Dagger, Koin est une solution plus légère qui se veut plus simple et accessible.

Comment choisir entre Hilt et Koin ?

D'un côté, Hilt bénéficie du soutien de Google et s'aligne étroitement avec les composants Android, tandis que de l'autre, Koin offre une courbe d'apprentissage plus douce et une configuration plus directe.

Voici une analyse détaillée des critères à considérer lors du choix entre les deux outils :

Hilt et Koin pour la Multi-modularité

La prise en charge de la multi-modularité est une considération essentielle pour les grandes bases de code Android, car elle permet une meilleure organisation, une plus grande réutilisabilité du code, et une compilation plus rapide grâce à la séparation du code en modules distincts.
Hilt et Koin, bien que différents dans leur approche de l'injection de dépendances, offrent tous deux des solutions robustes pour gérer la complexité des projets Android multi-modulaires.

Hilt facilite l'injection de dépendances entre les modules grâce à sa capacité à générer automatiquement le code nécessaire pour lier les dépendances à travers les frontières des modules.
Ceci est accompli par l'annotation des modules et des points d'injection avec des annotations Hilt spécifiques, permettant ainsi à Hilt de découvrir et de construire le graphe de dépendances requis à travers les différents modules de l'application.

Même dans des projets multi-modulaires Koin offre une manière simple et intuitive de gérer l'injection de dépendances.
Chaque module peut définir son propre module Koin, qui spécifie les dépendances fournies par ce module ainsi que les dépendances requises d'autres modules.
Ces modules Koin peuvent ensuite être assemblés dans le module de l'application principale, permettant à Koin de résoudre toutes les dépendances à travers l'application lors de l'exécution.
Cette approche favorise la séparation des préoccupations et facilite la réutilisabilité et la maintenance des modules.

Avis d'expert : l'approche de Vincent Vigié

Vincent Vigié, expert en développement mobile Android, a examiné la question de l'injection de dépendances en confrontant Hilt et Koin. Il propose même un exemple comparatif pour guider ceux qui hésitent entre les deux solutions. A savoir qu'un audit de votre application mobile peut permettre de faciliter la prise de décision sur ce type de choix.

Exemple comparatif : Hilt versus Koin

Imaginons que vous développiez une application nécessitant un service de réseau pour faire des requêtes API et un gestionnaire de préférences utilisateur. Avec Hilt et Koin, la mise en place de l'injection de ces composants se ferait différemment :

Pour Hilt, vous auriez à annoter vos classes avec des annotations spécifiques et à fournir des modules Dagger pour chacune de vos dépendances. La puissance de Dagger garantit que toutes les dépendances sont correctement fournies et injectées là où elles sont nécessaires.

En ce qui concerne Koin, vous définiriez un module où vous spécifieriez comment créer vos instances de dépendances en utilisant la syntaxe DSL Kotlin. Koin résout les dépendances à l'exécution, en se fiant à une configuration moins stricte que celle de Dagger.

Le choix entre les deux approches peut dépendre de la complexité de votre projet et de la philosophie de développement que votre équipe à l’habitude de suivre.

D'autres exemples auraient pu être présentés, notamment l'injection d'une bibliotèque comme Jetpack Glance pour réaliser des Widgets Android.

Conclusion

Choisir entre Hilt et Koin pour l'injection de dépendances dans une application Android dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la taille de l'application, de l'expérience de l'équipe avec Dagger ou Kotlin et des préférences personnelles. Il est conseillé d'étudier des exemples concrets, comme ceux proposés par Vincent Vigié, pour comprendre les avantages et inconvénients de chaque outil.

En définitive, le plus important est de choisir un outil d'injection de dépendances qui se conforme aux besoins de votre projet tout en améliorant la productivité et la maintenabilité de votre code.

Publié par Vincent Vigié