De l’importance d’optimiser son bilan carbone numérique

7 raisons clés de mesurer l'empreinte carbone de vos services numérique
De l’importance d’optimiser son bilan carbone numérique

Ces chiffres commencent à être largement diffusés et commentés : le numérique serait responsable de 10% de la consommation d’électricité mondiale et de 4% des émissions de gaz à effet de serre. Dans un contexte de forte croissance des usages, des terminaux et équipements, il est clair que cette tendance ne devrait que s’accentuer dans les années à venir.

Même si la prise de conscience de cet impact environnemental du numérique au sein de la profession fait son chemin, force est de constater que les actions concrètes sont encore timides.

Il est pourtant temps pour les entreprises d’agir. Dans cette optique, la mise en place d’un bilan carbone sur les applications (web & apps) est un instrument indispensable de toute démarche de “sobriété numérique”.

Voici les 7 bonnes raisons de faire le bilan carbone des ses services numériques.

1 — Mesurer pour prendre conscience

De nombreuses entreprises se sont pliées à l’exercice du bilan carbone.

Cependant ces bilans ne prennent en général en compte que la partie matériels et datacenter pour la partie IT. Or, selon une étude green IT publiée en Janvier, l’énergie consommée par les serveurs représente moins du quart de la consommation électrique générée par les services numériques. Les réseaux télécom et surtout les terminaux (smartphones, tablettes, PC…) génèrent l’écrasante majorité de la consommation électrique, donc indirectement des gaz à effet de serre.

Pour prendre en compte l’effet réel sur l’environnement de ses services, il faut donc compter les impacts énergétiques sur toute la chaîne : utilisateurs, réseaux, serveurs de l’entreprise et des partenaires IT. Ce qui revient à faire le bilan carbone des services numériques.

Pour les pure player du numérique à forte audience, il est probable que le bilan carbone des services pèse plus de la moitié de leur bilan carbone total. Il n’est donc pas possible de l’ignorer si l’on se lance dans une démarche sincère de mesure, réduction et compensation de son empreinte carbone.

2 — Mesurer pour agir

Le bilan carbone a pour objectif de quantifier dans le temps les efforts de l’entreprise pour minimiser son empreinte carbone.

La réalisation d'un audit d'éco-conception est un excercice préconisé pour obtenir des métriques de base sur son application.

Appliquée aux services numériques, la mesure aura un double objectif :

3 — Anticiper une future réglementation

Le bilan carbone est une obligation pour les entreprises de plus de 500 personnes. Bien que la partie numérique n’intègre pas obligatoirement la partie utilisateurs grand public, nul doute que dans les années à venir cette partie devra être prise en compte.

Il est par ailleurs possible, sous l’impulsion de certains acteurs, que des labels “green IT” soient rendus publics, voire deviennent un critère de choix pour les consommateurs.

Il faut donc anticiper que le législateur et/ou le consommateur exigent un label green pour les services numériques. Le plus tôt la démarche d’éco-conception aura été initiée au sein de l’entreprise, le mieux elle sera préparée à cette évolution inévitable du marché.

4 — Améliorer les performances du service

Une démarche de réduction de l’empreinte carbone des services numériques va se traduire par l’optimisation d’une partie des paramètres techniques suivants :

En baissant la consommation sur ces critères on améliore mécaniquement la performance d’affichage et de navigation, et donc la satisfaction de l’utilisateur.

5 — Baisser sa dette technique et ses coûts

L’éco conception va se traduire par des applications plus légères, moins alourdies de librairies tierces et SDK mal maîtrisés, moins consommatrices de ressources, basées le plus souvent sur des technologies plus modernes et plus performantes.

La dette technique de l’application sera donc abaissée et avec elle les coûts de maintenance et d’évolution.

Enfin en baissant le nombre de requêtes et le volume de données échangées on optimise les coûts de bande passante réseau et les coûts serveurs.

6 — Revisiter ses méthodes de travail

En adoptant une démarche d’éco-conception, on ajoute une nouvelle dimension au paramètre projet. Au triptyque User — Business — Technologie qui guide les décision projets, on ajoutera une dimension environnementale, qui peut aller à l’encontre des intérêts business de l’entreprise, voire modifier l’expérience utilisateur.

Trouver le bon équilibre entre ces critères va, d’une part nécessiter de revoir nombre de ses processus de conception, design et développement; d’autre part créer de facto une nouvelle source de créativité, un digital revisité. C’est ainsi l’occasion de challenger ses pratiques et modes de travail en interne, avec ses partenaires. Bref d’impulser un changement dont sont toujours friandes les équipes digitales.

7 — Donner un sens aux collaborateurs

De nombreux employés — et pas seulement les plus jeunes — souhaitent concilier leur vie professionnelle et leur engagement citoyen. En adoptant une démarche éco-responsable, les entreprises vont répondre aux aspirations des collaborateurs sensibles au changement climatique, voulant agir concrètement et au quotidien. L’éco-conception leur permettra une mise en adéquation de leur travail avec leurs valeurs, donc indirectement une meilleure performance, une meilleure fidélité à l’entreprise et un pouvoir d’attraction des candidats

Conclusion

Le bilan carbone numérique est un outil indispensable à toutes les entreprises qui génère des usages importants. Pour être efficace, ce bilan doit être simple, reproductible dans le temps et suivi par la direction de l’entreprise. Il existe plusieurs façons, plus ou moins complexes, d’établir ce bilan et de l’optimiser. inside|app a développé une approche simple et pragmatique, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

Publié par Vincent Frattaroli